Rouage essentiel de la mise en œuvre des politiques publiques de lutte contre les violences et du parcours des victimes, les associations féministes spécialisées sont en première ligne pour faire de la prévention, pour écouter et accompagner les victimes, notamment dans leurs démarches d’accès à la justice et de reconstruction.
C’est le cas des CIDFF – Centres d’information sur les droits des femmes et des familles – qui œuvrent depuis plus de 50 ans à faire advenir une société égalitaire entre les femmes et les hommes. Présents sur tout le territoire, ils offrent à toutes les femmes un accompagnement global, assuré par des professionnel·les, qui permet de répondre aux différents besoins des femmes et notamment des 64 000 femmes victimes de violences qui poussent chaque année la porte d’un CIDFF : les juristes informent les femmes sur leurs droits et les accompagnent notamment dans leurs démarches d’accès à la justice ; les conseiller·es en insertion professionnelle aident les femmes à accéder à l’autonomie économique, étape essentielle pour pouvoir sortir des violences ; les psychologues accompagnent les femmes dans leur reconstruction.
Mais alors que les demandes des femmes victimes de violences ne cessent d’augmenter et que la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et la santé mentale constituent des grandes causes nationales, les moyens des associations diminuent. Les rapports se succèdent et pointent tour à tour les manquements de la France en matière de financement de la lutte contre les violences. La nécessaire prise en charge psychologique des victimes de violences reste, quant à elle, un angle mort des politiques publiques.
Un an après le procès Pélicot qui a mis en lumière la persistance de la culture du viol en France, et dans un contexte post #MeToo, de persistance des inégalités femmes-hommes et de hausse des mouvements masculinistes, le combat pour l’égalité et contre les violences sexistes et sexuelles demeure une exigence absolue. Face aux violences sexistes et sexuelles, les associations spécialisées connaissent les solutions. Il faut des moyens pour s’attaquer à la racine des violences, mieux condamner les agresseurs et aider les victimes à se réparer.
La Fédération nationale des CIDFF se mobilisera le 25 novembre contre les violences sexistes et sexuelles et pour une meilleure prise en charge des victimes, et appelle à garantir de toute urgence :
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