Priorité nationale depuis 2017, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles repose aujourd’hui en grande partie sur les associations féministes spécialisées. Elles sont en première ligne pour faire de la prévention, pour écouter et accompagner les victimes, notamment dans leurs démarches d’accès à la justice et de reconstruction.
Mais alors que les demandes des femmes victimes de violences ne cessent d’augmenter et que la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et la santé mentale constituent des grandes causes nationales, les moyens des associations diminuent. Les rapports se succèdent et pointent tour à tour les manquements de la France en matière de financement de la lutte contre les violences. Plus particulièrement concernant la lutte contre les violences sexuelles, force est de constater que le mouvement #MeToo n’a pas provoqué en France un réponse politique et sociétale à hauteur des enjeux de prévention et de soutien aux victimes. La nécessaire prise en charge psychologique des victimes de violences reste en particulier un angle mort des politiques publiques.
Le 6 novembre dernier, la France a définitivement adopté une nouvelle définition pénale du viol intégrant la notion de non-consentement. Si cette loi en faveur de laquelle la Fédération nationale des CIDFF s’est fortement mobilisée marque une étape importante vers une meilleure condamnation du viol et une culture du consentement, il faut aller encore plus loin. Un an après le procès Pélicot qui a mis en lumière la prégnance de la culture du viol en France, et dans un contexte post #MeToo, de persistance des inégalités femmes-hommes et de hausse des mouvements masculinistes, le combat pour l’égalité et contre les violences sexistes et sexuelles demeure une exigence absolue.
A la veille de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Fédération nationale des CIDFF appelle à garantir de toute urgence :
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