Ce mardi 10 octobre, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi pour le plein emploi. La Fédération
nationale des CIDFF exprime son inquiétude sur ses conséquences pour les femmes.
Le texte, présenté par le Gouvernement le 7 juin dernier, prévoit notamment de soumettre les
demandeurs·euses d’emploi au suivi d’une quinzaine d’heures d’activité, sous peine de suspension du
revenu de solidarité active (RSA).
« En conditionnant ainsi le RSA, ce texte risque d’accroitre les contraintes qui pèsent sur les familles monoparentales. Or, ces foyers sont dans la très grande majorité des cas gérés par des femmes. En l’absence de solution de garde, il est dans la pratique impossible pour ces femmes monoparentes de réaliser ces 15 heures d’activité » déplore Danielle Bousquet, Présidente de la Fédération nationale des CIDFF.
Les femmes sont déjà les premières victimes de la précarité. En France, la quasi-totalité des
allocataires du RSA majoré sont des femmes. Plus d’une femme sur deux bénéficiaires du RSA a plus
d’un enfant à charge. Selon les estimations de la Drees, l’absence de soutien financier de l’Etat
risquerait de faire plonger 61% des familles monoparentales de plus d’un enfant sous le seuil de
pauvreté.
La Fédération nationale des CIDFF s’inquiète de l’adoption de mesures qui risquent de fragiliser
l’autonomie économique des femmes et appelle à la mise en place de mesures spécifiques d’aide aux
femmes monoparentes.
Contact presse :
Auriane DUPUY – Chargée du plaidoyer et des relations presse
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