Au CIDFF Phocéen, Badia est accompagnée dans le cadre du projet EgaliPro. Ce projet participe à l’insertion socioprofessionnelle des femmes, en les accompagnant individuellement dans leurs choix professionnels et en travaillant sur confiance en soi dans le cadre d’ateliers de groupe.
Elle nous raconte son parcours au sein du CIDFF dans un court entretien !
Pouvez-vous vous présenter ?
Me présenter, la question clé ! Alors, je m’appelle Badia, j’ai 46 ans et je suis marocaine de naissance. Toute ma vie j’ai vécu là-bas. Je suis maman de 3 enfants de 15, 13 et 11 ans maintenant et suis divorcée. Je viens de déménager à Marseille il y a peu et je suis à la recherche d’emploi.
Depuis combien de temps êtes-vous accompagnée par le CIDFF ?
Ça fait 3 semaines à peu près ! Il y a 6 mois, j’étais accompagnée par du personnel d’un service d’insertion. Ça m’a permis de faire un cheminement, de m’intégrer dans la ville et d’y trouver ma place. Comme mon contrat s’est terminé, j’ai demandé à une personne qui travaille là-bas si elle connaissait une association en mesure de m’aider dans ma recherche d’emploi. Je voulais un espace convivial capable de me soutenir pour la suite et on m’a conseillé le CIDFF !
En me rendant au CIDFF, j’ai découvert que leurs actions ne concernaient pas que la recherche d’emplois mais qu’il existait plein d’autres services. Ici, la femme est dorlotée car les CIDFF agissent beaucoup pour l’accès au droit des femmes !
Pour vous, c’est quelque chose d’important de travailler pour l’accès au droit des femmes, leur insertion professionnelle ou contre les violences dont elles peuvent être victimes ?
On peut dire que les sujets sur lesquels les CIDFF travaillent sont des sujets sensibles, on peut dire que c’est comme s’immiscer dans la vie personnelle de l’autre. Mais je trouve que c’est intéressant car il y a une certaine liberté. Les femmes qui viennent ici n’ont pas d’obligations liées à un contrat, elles viennent simplement raconter leur vie dans un espace convivial. Elles apprennent des choses et ça leur permet de grandir !
Vous concernant, des choses vous ont-elles particulièrement marquée ou faite évoluer au plan personnel ?
Le partage d’expériences, les échanges, le fait de ne pas avoir à venir ici avec un CV en prouvant nos compétences, ça fait ressentir une chaleur humaine qui donne envie d’avancer. Cette convivialité au sein du CIDFF m’aide à sortir de mon espace. Je suis plutôt solitaire, je fais mes recherches d’emploi seule mais sans goût. Ici, le développement, le parcours de chacune, ça me pousse petit à petit, c’est ça l’intérêt !
Auriez-vous un message à transmettre aux femmes qui n’oseraient pas franchir la porte d’un CIDFF ?
Honnêtement, je dirais que malgré toutes les ressources que vous pouvez avoir, le parcours que vous avez mené seule, ne restez pas seule.
Il faut aller là où on se sent en confiance, être curieuses, aller toquer aux portes ! L’action des CIDFF est très sérieuse et on s’y sent bien.
Souhaiteriez-vous partager une dernière chose avec nous ?
Grâce au CIDFF, j’ai déjà pu commencer à prendre contact avec des professionnel·les, une entreprise en lien avec l’association qui recrute des femmes. C’est déjà très encourageant ! Je remercie le CIDFF pour ça !
En savoir plus sur le projet EgaliPro !