Alors que le Président de la République vient de nommer un nouveau Premier ministre et que son futur gouvernement aura la charge de présenter un projet de budget pour 2026, la Fédération nationale des CIDFF, le Planning familial, la Fédération nationale Solidarité femmes et Femmes Solidaires, premiers réseaux d’associations féministes en France, appellent le futur gouvernement à faire de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les violences sa priorité.
Depuis 2017, l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les violences constituent la grande cause du quinquennat. Mais les moyens institutionnels et financiers mis en œuvre n’ont jusqu’à présent pas été à la hauteur des besoins pour permettre d’endiguer le fléau des discriminations et des violences systémiques à l’encontre des femmes.
Dans son rapport La politique d’égalité entre les femmes et les hommes menée par l’État paru le 14 septembre 2023, la Cour des comptes constate que “si la désignation comme grande cause nationale a donné de la visibilité à ce sujet, elle ne s’est pas traduite par une stratégie coordonnée » et que « dans de nombreux cas, les mesures visées n’ont été assorties ni de moyens, ni de calendrier de réalisation, ni d’indicateurs de résultats, ni de cibles, ce qui rend leur évaluation impossible ». Le rapport sénatorial sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, présenté le 3 juillet dernier, dresse des conclusions similaires, pointant le montant “dérisoire” des crédits alloués à la lutte contre les violences faites aux femmes en France.
Un an après le procès Pélicot qui a mis en lumière la ténacité de la culture du viol en France, et dans un contexte post-#MeToo, de persistance des inégalités femmes-hommes et de hausse des mouvements masculinistes, anti-choix et anti-droits, le combat pour l’égalité et contre les violences sexistes et sexuelles demeure une exigence absolue. Il en va de même pour les droits à la santé sexuelle et reproductive, eux aussi attaqués par les mouvements anti-choix et fragilisés par les baisses de financements qui touchent les associations, alors qu’ils constituent un pilier essentiel de l’égalité et de l’autonomie des femmes.
Face à ce constat, et dans l’attente de la composition du gouvernement et des débats budgétaires à venir, les associations féministes appellent à :
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