Ce jeudi 12 octobre, les député·es auront à se prononcer sur les propositions de loi déposées par le groupe
Rassemblement national à l’occasion de sa niche parlementaire. La Fédération nationale des CIDFF, association
présente depuis 50 ans aux côtés des femmes pour défendre leurs droits, dénonce le caractère inapproprié et
déconnecté de ces mesures au regard des besoins des femmes.
D’une part, si l’inscription de l’endométriose à la liste des affections de longue durée (ALD 30) constituerait un premier
pas pour une meilleure prise en charge des personnes atteintes d’endométriose, il convient de rappeler qu’une
proposition de résolution allant dans ce sens a déjà fait l’objet d’une adoption par l’Assemblée nationale à l’unanimité
le 24 novembre 2022 et qu’il incombe désormais au pouvoir exécutif de se saisir de cette demande en publiant un
décret. Cette mesure n’est par ailleurs pas le seul levier d’action nécessaire pour mieux prendre en charge les personnes
atteintes d’endométriose : la mise en place d’une sensibilisation du grand public, le renforcement de la formation des
professionnel·les et l’appui à la recherche de traitement efficaces sont des préalables nécessaires au diagnostic précoce
et à une meilleure prise en charge de personnes atteintes d’endométriose.
D’autre part, la suppression ou suspension des allocations familiales pour les parents d’enfants criminels ou
délinquants vise à stigmatiser les parents des quartiers populaires, dans la majorité des cas des mères isolées. Selon
les estimations de la Drees, l’absence de soutien financier de l’Etat (allocations familiales, RSA…) risquerait de faire plonger
61% des familles monoparentales de plus d’un enfant sous le seuil de pauvreté. A l’heure où l’accent devrait être mis sur
l’aide à la parentalité pour les mères isolées, cette proposition va à rebours des besoins de ces publics.
Finalement, au travers de la proposition de loi visant à interdire l’écriture inclusive et de l’emploi de l’argument selon
lequel « L’affirmation agressive d’identités communautaires y compris féministes […] peut être regardée comme une
entreprise de déconstruction de la Nation », le groupe Rassemblement national attaque les associations féministes qui
agissent sur le terrain au contact direct des femmes pour permettre l’avènement d’une société égalitaire et démontre
son inaptitude à se saisir des besoins réels des femmes comme à comprendre les évolutions de la société.
La Fédération nationale des CIDFF invite l’ensemble des député.es à s’opposer aux textes présentés par le groupe
Rassemblement national dans le cadre de sa niche parlementaire.
Contact presse :
Auriane DUPUY – Chargée du plaidoyer et des relations presse
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